Break sud-américain en famille

Voici venu le temps de boucler cette belle parenthèse et de prendre l'avion...

On n'oublie pas quelques bises à Emma, notre dernière hôtesse, et c'est parti pour le taxi vers l'aéroport, les 12h d'avion, le taxi vers Orly, la dernière petite heure dans les airs.

Arrivés à Bordeaux, Jocelyn nous attend avec notre voiture chérie qu'il a gardé pendant notre absence.
On le pose chez lui et on est vite 30, rue Jean Dumas : on retrouve notre maison qui n'a pas bougé (à part le jardin qui a manqué un peu d'eau !).
Voilà, c'est bien la fin, les filles se demandent même le lendemain si nous n'avons pas tous fait le même rêve !!
Bon, il reste quand même 2 semaines de vacances et quelques trucs sympas, par exemple, Thierry, notre grand manitou de l'escalade, emmène Babé faire son baptème de mascaret et le lendemain, on va se faire une petite balade en canoë !

Et sinon, on repart quand ??

8 août :

On arrive à Lima, dans un quartier (Miraflores) bien confortable, à 100m de la mer. Il y a un site d'aterrissage de parapentes à coté. Du coup, il y a très souvent de parapentes à la fenêtre, sur fond de houle Pacifique, plutôt chouette !!

Par contre, l'hiver à Lima, et malgré sa latitude tropicale, c'est un ciel gris toute la journée. Merci le fameux courant froid de Humboltz, et la pollution citadne ! Du coup on se réhabitue au ciel "non-bleu" et aux températures qui imposent une petite polaire !

9 août :

Deuxième jour, un petit coup de ciel bleu quand même !! 

10 août :

Quelques petits souvenirs achetés hier :

11 août :

Balade en contrebas de notre appart : Parque del Amor (un peu un parc Guel péruvien), petites vagues venues de loin et maisons dignes de Devonport (NZ)

 12 Août :

Visite de Huaca Pucllana, site pré-inca au coeur de Miraflores qui était enfoui sous une butte de terre et à la merci des promoteurs jusqu'à ce que la mairie dise stop. et se dévoile une cité construite en blocs d'argile (adobe) avec rues, places, temple, etc... assez fou d'avoir eu l'idée de construire quelque chose d'aussi complexe avec ce matériau "de base"

Nous quittons Cuzco et les montagnes pour aller de nouveau sur la côte Pacifique, à Paracas. Il y a paraît-il plen d'animaux marins aux Iles Ballestas et de beaux paysages à la Réserve de Paracas.

Le plongeon de 4-5000 mètres vers la mer en bus et en une nuit :

Après avoir fait la tournée des popotes à la gare routière de Cusco pour essayer de trouver le meilleur tarif (Cruz del Sur est exclus d'office), on s'est décidés pour les transports Caravassa. Départ le 3 août à 16h pour 18 heures de bus !

On commence la descente des Andes vers la côte et on assiste en route au coucher du soleil vers Abacay. Après 2 films, on essaye de dormir un peu mais ça tourne dans tous les sens... Pas une super nuit mais on s'y attendait !

On se réveille un peu avant Nazca, où la route Transocéanique rejoint la Panaméricaine.

On avait ensuite demandé au chauffeur de ne pas nous laisser à Ica, mais plutôt au croisement entre la Panaméricaine et la route de Paracas… On stressait un peu qu’après 18h de bus il nous ait oublié, mais non ; il s’arrête bien pour nous laisser descendre et récupérer les bagages.

Des taxis attendent à cet endroit pour les passagers comme nous, et nous arrivons donc très vite à l’hôtel…

Wouah ! C’est plus le luxe que ce à quoi je m’attendais : piscine en bordure de plage et accès direct à la plage (+ la vue) depuis la chambre. 

On s’attendait à beaucoup de chaleur grâce à la proximité de l’équateur (nous sommes à 13° Sud), mais que néni : le courant de Humbolt raffraichit la mer (14°C) et par conséquent l’air à proximité.

Les filles adorent la piscine mais je n’ai pas le courage de m’y mettre… En plus un petit vent raffraichit l’air… En revanche ce sacré courant nous permet d’aller observer des espèces marines qui ne devraient pas se trouver là : pingouins, pélicans, phoques etc.

Paracas signifie en quechua "pluie de sable". Il ne pleut jamais ici (le chauffeur de taxi nous a assuré qu’il n’a pas plu depuis au moins 70 ans), mais par contre le vent soulève souvent le sable des dunes environnantes.

On a pu vérifier ça : lorsqu’on a visité la réserve avec ses paysages lunaires (plages rouges, ocres, blanches…), ça caillait sec, et le lendemain une tempête de sable s’est abbatue sur Paracas. On n’y voyait quasiment plus la péninsule en face de la baie, et le sable s’infiltrait partout !

Autre curiosité locale : la lune ici montre son croissant tête en bas !

Lundi 25 juillet – Cusco à Pilcopata à travers la forêt de nuages. En résumé : une belle descente vers des altitudes "amazoniesques" :

Nous prenons un taxi pour arriver à 10h au paradero des collectivos pour Paucartambo et Pilcopata… En fait le départ est à 11h… Mauvaise info de l’hôtel où on a réservé. Celia, qui gère les collectivos, me permet de téléphoner pour notre changement de destination de dernière minute : nous n’irons pas à Pilcopata au Gallitos de las rocas, mais un peu avant, à Chontachaca, à la Reserva Tierra Linda.

Ana nous a répondu dimanche soir après que j’aie réservé à l’hospedaje de Pilcopata, et son projet nous intéresse. La Reserva Tierra Linda a des projets de protection environnementale, et est directement dans la jungle et pas dans un village.

3 autres gringos feront le trajet avec nous et se rendent également à Tierra Linda en tant que volontaires : Max et sa mère Cathy du Canada, et Hannah, des USA.

La route est assez bonne jusqu’au col entre Cusco et Paucartambo, puis se dégrade en piste à une seule voie. Notre chauffeur joue aux pilotes de rallye et double plusieurs vans comme le notre. Un des pickups qu’il essaie de doubler refuse de se pousser et… Vlan, un petit choc au passage, mais on ne s’arrete pas. Le pilote continue à rouler très vite et on n’est pas rassurés. On débloque les ceintures de sécurité pour que les filles puissent s’attacher, on ne sait jamais. Pourtant l’autre véhicule nous rattrapera à Paucartambo et bloquera notre van jusqu’à ce que la police intervienne.

Après le repas, la route continue mais notre pilote semble s’être calmé. Ca tombe bien car la piste est encore plus mauvaise et on n’y voit rien dans la purée de pois après le passage de Tres Cruzes. La forêt de nuage porte bien son nom ! La végétation change aussi drastiquement : après les terres jaunies par le soleil autour de Cusco et jusqu’au village de Challabamba, des arbres couverts de lichen aparaissent et laissent rapidement la place à la fôret tropicale.

Nous arrivons à la tombée de la nuit chez José, au départ de la piste pour la réserve. Pablo nous attend, et nous montons à 8 + Inti, le chien, dans le pickup. Ca permet de mieux faire connaissance !

Le campement est aménagé au bord de la rivière Hospital, avec deux bâtiments sur pilotis : la cuisine / zone commune, et les chambres / dortoirs. Notre chambre a trois petits lits avec des moustiquaires, je partagerai à tour de rôle le lit d’Agathe et de Camille. Pour la douche et la vaisselle, c’est dans la rivière, comme au temps où on faisait de la randonnée, mais une première pour les filles pour qui l’aventure commence vraiment !

Pablo s’avère être un hôte très sympa et un cuisiner parfaitement adapté aux conditions locales.

Après une nuit réparatrice, le soleil nous réveille doucement et nous découvrons depuis notre lit la bananeraie environnante… On décide rapidement de rester plus longtemps que les 3 nuits initialement prévues

Nous découvrons aussi petit à petit le projet, et le but de l’appel à volontaires : la fôret environnante est une forêt secondaire qui a perdu ses grands arbres (abattus par les locaux). Le projet consiste à replanter les essences de la forêt primaire, tailler des sentiers dans la jungle, construire une plateforme pour l’observation des animaux, et créer un verger / potager autour du campement pour alimenter les occupants en fruits et légumes frais.

Nous accompagnerons donc l’équipe planter des arbres et commencer la première étape de la construction de la plateforme : créer un accès pour monter dans l’arbre.

Après plusieurs tentatives unfructueuses pour lancer une corde par-dessus l’une des branches de l’arbre, on retourne avec plus de matériel et une échelle de bois. Cette fois-ci la corde passe bien, mais le matériel semble insuffisant pour finir de créer l’accès au haut de l’arbre et l’équipe de volontaires rebrousse chemin – et nous avec.

Contrairement à Cuzco, il pleut régulièrement ici, y compris pendant la saison « sèche »… Les filles sortent donc les jeux de cartes et il y a même un Dobble ici !

Pablo a un rythme cool qui nous convient bien, et propose même de nous emmener samedi faire un tour en bateau à Atalaya, plus bas en allant vers le bassin Amazonien. En route on s’arrête à un refuge pour animaux : singes, paresseux, perroquets et même un tapir vivent là… Et on arrivera juste à temps à Atalaya pour le coucher de soleil sur le Rio alto Madre de Dios.

Samedi matin, le réveil de bon matin nous permet à nouveau de profiter de beaux jeux de lumières. On ira à un point d’observation des oiseaux près d’une « Clay lick » (falaise argileuse où les animaux viennent puiser les sels minéraux qui leurs sont nécessaires), mais nous ne serons pas suffisament chanceux pour en voir. 

Pablo nous emmnène ensuite en forêt pour nous montrer d’énormes arbres, dont je ne me rappelle plus le nom. Et encore ils n’ont que 80 ans !

On finit la balade par une promenade en barque locale, propulsée par des coups de baton au fond de l’eau, guidés par Inti et entourés d’oiseaux. 

Au retour, on remonte le courant, et l’eau est très basse (ou alors nous sommes trop lourds), le bateau n’arrive pas à passer un petit rapide, malgré tous les efforts de notre bâtelier avec sa perche… 

Dimanche matin, c’est déjà le départ et à vrai dire on serait bien restée un peu plus ! José et sa famille nous ont même préparé un pique nique, c’est vraiment adorable et on est touchés par cette attention. 

On retraverse ensuite la forêt de nuages pour retrouver les champs déssechés des environs de Cusco, puis la civilisation (et les douches chaudes) !

Dimanche 24 juillet – Vallée Sacrée des Incas

Comme convenu, notre chauffeur vient nous chercher à 9h à l’hôtel et nous partons en direction de Pisac.

En chemin, nous nous arrêtons visiter les sites de Qenqo, Puka Pukara et Tambomachay.

A Qenqo, un tunnel dans la roche cache une table funéraire, qui reste étonament froide, et servait à conserver les morts et préparer la momification des Incas.

Les restes de Puka Pukara ressemblent à une forteresse, mais elle aurait pu être en fait un gîte lorque l’Inca partait à la chasse. Quasiment en face, Tambomachay est un temple dédié à l’eau, plusieurs sources étant divisées par les constructions en pierres massives.

Avant d’aller visiter la citadelle de Pisac, nous souhaitons aller goûter les empanadas à la sortie du four colonial San Francisco… Un vrai régal !

Ils ont aussi une charmante petite maison pour les cuys (prononcer couï),

qui sont ensuite gentiment rotis dans le même joli four colonial... Miam !

On enchaine ensuite sur la visite de la citadelle, qui est effectivement un beau vestige de l’empire Inca… Il fait bien chaud au soleil de midi mais on profite de la pause déjeuner pour visiter après le départ des bus touristiques ! Il reste quand même un petit groupe d’ados américains qui se mettent à chanter en arrivant au sommet, et… Se font remballer par une Argentine qui (tout comme nous) aimerait profiter du site et de la vue en silence !!! C’était assez drôle.

De retour à la voiture, en route vers Pikillacta, tout le monde s’endort et je surprend notre chauffeur qui pique un peu de la tête plusieurs fois… J’essaie tant bien que mal de lui faire la conversation pour qu’on arrive en un seul morceau mais j’ai eu quelques frayeurs !

Pikillacta est une ancienne ville pré-Inca, avec de très longues rues bordées de façades en adobe. Bon, il ne reste pas grand-chose à voir mais c’est quand même joli. On rencontre un groupe de Peruviens de Puno, qui nous demandent à se prendre en photo avec nous (pourtant on n’a pas de baby alpaca ?), c’était assez drôle comme situation.

Il n’est pas très tôt quand on a fini la visite, et tout le monde est fatigué. On décide donc de rentrer directement à Cusco et squeezer la visite de Tipon.

De retour à l’hôtel, on prépare notre départ pour le lendemain… On voudrait aller dans le Manu mais tous les packages sont hors de prix alors on essaie d’y aller en individuels mais on n’a reçu que très peu de réponses des lodges. J’appelle un hospedage à Pilkopata (où on peut aller en collectivos) et on réserve pour 3 nuits… Mais entre temps je reçois une réponse de Tierra Linda, un projet à vocation environnementale à l’entrée du parc du Manu. Du coup on change les plans à la dernière minute !

 Mercredi 20 juillet : voyage vers Aguas Calientes

Ayant acquis tous les sésames (billets de train, billets d’entrée sur le site du Machu Picchu, nuits d’hôtel à Aguas Calientes), c’est le départ pour le « rêve » de Babé ! Notre train part de Ollantaytambo ; on prend donc un taxi depuis notre hôtel vers le quartier d’où partent les « collectivos ». En arrivant, l’équipe des conducteurs (taxis, collectivos, etc) nous convainquent que notre timing pour notre train est un peu chaud et qu’il vaut mieux prendre un taxi… Vrai ou pas ? De toute façon, à 4, la différence de prix n’est pas énorme, on prend donc cette option, et c’est parti pour une longue descente (de 3300 à 2700m) avec, au loin, les sommets enneigés de la Cordillera Real, qui doivent être bien hauts pour avoir de la neige sous ces latitudes (13° sud) !

On arrive tranquillement dans les temps à la gare d’Ollantaytambo, où on attend notre train « Inca Rail » qui nous mènera à Aguas Calientes. Il arrive après quelques temps et on se réjouit du confort de notre carré familial : sièges en cuir, plafond vitré, à 330 dollars US aller/retour à 4, voilà une solution pour Guillaume Pépy !!!

Pendant les 2 heures du trajet (et oui, on n’a pas de TGV !), on s‘enfonce tranquillement dans la vallée du Rio Urubamba pour finir à notre destination du jour à 2100m, au milieu d’une vallée bien encaissée.

A la gare, on traverse un couloir de marchands de couvertures, bibelots, cartes postales (no gracias, no foto con el baby alpaga !) pour voir enfin la lumière et les rues d’Aguas Calientes qui est bien le « Gringo land » auquel on s’attendait où les bars succèdent aux marchands de souvenirs et restaurants. On trouve assez vite notre hôtel où le réceptionniste très sympa nous indique où acheter les billets pour le bus vers le Machu Picchu (on est à 7km). Il nous prévient aussi que le billet A/R est à 24 dollars ! Bon… on n’a pas vraiment le choix à part si on rentre à Cusco, donc on s’acquitte de payer notre ultime droit (les filles payent en fait demi-tarif et Nadj le prix péruvien) puis on s’offre une petite balade. Finalement, ce bled n’est pas si moche si on évite la rue centrale, de grandes parois plongent dans la rivière.  Les filles vont ensuite se baigner dans les eaux thermales.

Après un bon repas (Tree House), on va vite se coucher car demain est un grand jour : lever à 4h30 pour monter vers la fameuse cité inca !!

Jeudi 21 juillet : Machu Picchu

Cette journée commence avant le jour même : on veut prendre l’un des premiers bus qui montent (de mémoire, il y a une vingtaine de bus de 30 places qui se relaient pour monter et redescendre les 7km de piste en terre entre Aguas Calientes et le site. On part un peu après la majorité des gens de l’hôtel mais devant la queue de 200 ou 300m de gens qui attendent pour monter dans un bus, on a un atout maître : on a demandé la vieille aux gens du staff comment faire si on ne peut pas trop rester debout bien longtemps… On nous a dit de venir directement au guichet d’embarquement pour monter dans le premier bus qui passe ! On ne se prive pas et nous voilà en route.

Encore quelques queues, contrôle des billets à l’arrivée et nous voilà lâchés sur immense cité de pierre presque intacte (eh oui, les espagnols du XVI^ième siècle ne l’ont jamais trouvé, ils n’ont donc rien pu détruire et seul le temps (et les touristes) ont altéré ce superbe témoin du passé.

On a pas mal de cheminements possibles (les péruviens ne sont pas des dieux de la signalisation ni des panneaux explicatifs). On choisit de suivre un contingent visiteurs qui sont (très) nombreux, mais vue l’immensité du site, ça n’est pas très gênant, à part les shorts et débardeurs fluo des américaines du nord qui se voient de très loin, hein Babé ?!).

Du coup, on arrive près d’une petite maison (la hutte du gardien des morts), avec une petite pelouse pour s’asseoir, avec vue surplombante sur l’ensemble ! LE TOP !!!

On passe un bon moment là, admirant les rayons du soleil qui plongent doucement et éclairent petit à petit l’ensemble.

Je pense au premier « homme moderne » (l’archéologue américain Hiram Bingham) qui a découvert ce site et qui a dû se taper quelques bonnes hallucinations en arrivant… Je lève les yeux, perdu dans mes pensées quand je croie voir une crête se dédoubler. Je croie à un « bug » de mes yeux, ferme un œil (François Morel se serait tapé sur la tête pour corriger cette anomalie !). Non, rien d’anormal ici, juste 2 crêtes entourant le site qui ont l’air de se dédoubler. Pas étonnant que les incas aient choisi cet endroit pour construire cette ville / temple / sanctuaire… Les avis divergent. Ce coin est vraiment magique !!!

On repart de notre petite plateforme herbeuse après quelques portraits, projets d’affiches… le tout en profitant d’un arrière-plan assez unique !

Petit à petit le site se remplit de son quota quotidien de visiteurs et nous partons nous aussi à la découverte de l’intérieur de la cité inca… C’est immense et nous prenons notre temps, puisque nous repartirons presque 6 heures plus tard ! (désolé, on a fait beaucoup de photos :-))

De retour à Aguas Calientes dans notre bus de luxe, nous allons goûter les pâtisseries de la Boulangerie de Paris avant d’aller manger et nous coucher tôt !

Vendredi 22 juillet – Aguas Calientes à Cusco

Nous reprenons le train pour Ollantaytambo de bon matin. Outre les super paysages de cette vallée qui s'ouvre à nouveau, on aperçoit marchant en fond de vallée un petit groupe de randonneurs (bien blancs) avec leurs petits sacs à dos. Quelques centaines de mètreS derrière, des gens (moins blancs) avec d'énormes sacs jaune fluo. Sans aucun doute leurs porteurs sur le trek vers le Machu Picchu. Bizarre pour un trek de 5 jours max... No comment.

En arrivant à destination, nous profitons d’être là-bas pour visiter la citadelle… Rien à voir avec le Machu Picchu mais c’est impressionnant quand même !

Il fait bien chaud quand nous retournons à la gare récupérer les bagages que l’on a laissé au stand d’une vendeuse de souvenirs et pique-niquer à l’ombre. Plusieurs taxis nous proposent leurs services pour rentrer à Cuzco et on se met d’accords avec un jeune Péruvien qui a l’air plutôt sympa. En chemin nous nous arrêtons visiter le site de Moray et les salineras de Maras.

A Moray, les Incas avaient réalisé des terrasses concentriques, à priori pour étudier l’effet du climat et des semences sur la qualité des cultures – un premier laboratoire agricole en somme.

Les Incas avaient aussi découvert que l’eau d’une des sources de Maras était salée. Ils ont donc réalisé des bassins en terrasse pour permettre l’évaporation de l’eau et la récolte de sel rose. Ces salines sont toujours en activité aujourd’hui. En fait la montagne est remplie de sel et lorsque l’eau de pluie s’infiltre, elle se charge de sel et sort à un seul endroit.

Notre chauffeur est plutôt sympa et on convient qu’il nous accompagne à nouveau dimanche pour aller visiter le reste de la vallée sacrée : les sites près de Saqsaywaman, Picaq, Pikillaqta et Tipon ; samedi, ce sera repos !

Samedi 16 juillet – Voyage depuis Puno

Croyant être plus intelligents et éviter les tour operators desquels on a été un peu refroidis depuis Arequipa, on décide plutôt de se renseigner dans un office du tourisme de Puno pour organiser notre transfert vers Cusco... Bon, selon elle il y a une compagnie vraiment valable, et d’autres qui sont moins bien… On repart de l’office avec notre petit papier avec les contacts. Sur le chemin de l’hôtel nous nous arrêtons au bureau de Cruz del Sur, privilégiée par Iperu. Les billets sont très chers et de toutes manières c’est complet pour samedi… Le soir, Babé se charge d’appeler la 2eme compagnie qui fait le voyage de jour et pour le coup nous pouvons même prendre les places à l’avant du bus. Ça coûte la peau des fesses mais nous n’avons pas vraiment le choix… En allant à la gare de bus chercher les billets, je vois d’autres compagnies qui ont des bus en journée mais j’ai déjà réservé, et la dame au guichet me rassure : nous aurons des sièges « cama », du WIFI et des boissons chaudes et fraîches à disposition dans le bus.

Effectivement il s’agit d’un bus qui vise les touristes… Cette fois-ci aucune mamita ou voyageur péruvien à l’horizon : une belle file de gringos se dessine devant la porte du bus.

Au final, nous aurons payé très cher (50 Sols contre 15S pour aller d’Arica à Arequipa ou Arequipa à Puno) pour :

-          Du WIFI qui ne fonctionne pas

-          Un verre d’eau chacun – le frigos au fond du bus sont vides, et l’hôtesse est venue une seule fois faire sa distribution

-          Des sièges confortables mais à l’avant, on a crevé de chaud sous le soleil !!!

La prochaine fois on fera comme d’habitude, on ira à la gare de bus et on achètera les billets au comptoir qui nous fera le meilleur prix…

Après tout, ce n’est qu’une petite préparation avant l’arrivée à Cusco et le Machu Picchu… En attendant, on traverse de super paysages et une longue vallée descend tranquillement sur Cuzco.

A l’arrivée à Cusco plusieurs chauffeurs de taxis essaient de nous arnaquer avec un prix exorbitant pour rejoindre l’hôtel… En leur répondant en espagnol que c’est trop cher (un panneau avec les prix "normaux" des courses en taxi était affiché dans la gare de bus) il nous a aussitôt proposé un prix raisonnable. La traversée de Cusco nous réjouit cette fois ci, c’est vraiment beau malgré les quelques gouttes de pluie – et l’hôtel est au top.

Nous partons rapidement à la recherche des sésames pour le Machu Picchu : les billets de train et ceux pour l’entrée sur le site. Après une jolie balade en ville, nous arrivons au Mercado San Pedro, très animé le samedi après-midi, et la gare est à côté… Mais déjà fermée. Le gardien nous conseille de revenir dès le lendemain matin à 7h.

Bon, direction la billetterie du Machu Picchu. Cette-fois ci c’est ouvert, mais la personne au guichet ne peut pas faire de réduction pour les personnes handicapées, il faudrait revenir lundi matin, dès 7h, pour pouvoir voir avec le responsable.

On revient donc bredouilles mais après une jolie balade dans le centre-ville de Cusco.

Dimanche 17 juillet – Sacsayhuaman (Cusco)

Le lendemain matin, Camille et moi arrivons peu après 7 heures à la gare et la saga continue…

 La dame à l’entrée du bâtiment nous apprend qu’il y a déjà une grande queue et nous conseille d’aller à l’agence de la Plaza de armas, qui est réservée aux étrangers. En fait, pour aller à Aguas Calientes, récemment rebaptisé Machu Picchu pueblo, il n’y a pas de route et il faut donc emprunter l’unique voie de chemin de fers. Il y a une ligne directe depuis Cusco, mais l’accès aux trains est réservé aux Péruviens.

Pour les étrangers, il faut prendre des trains spécifiques, qui ne partent pas de Cusco mais d’Ollantaytambo (à 2h de bus) et sont assez hors de prix (US$ 100 pour 33km de voyage)… Et pas de réduction pour les personnes handicapées non plus.

Bref, nous arrivons au bureau pour étrangers sur la plaza de armas et on arrive à avoir des billets au tarif le moins cher pour pouvoir visiter le Machu Picchu le jeudi 21 juillet, où d’après la météo nous aurons une belle journée sans nuages J Ne nous manque plus que les billets pour rentrer sur le site (mais ça, ce sera lundi matin car le bureau est fermé le dimanche) !

On profite de la belle journée pour monter jusqu’au Cristo blanco et au site Inca de Sacsayhuaman. C’est une belle montée mais la vue d’en haut en vaut la peine… et en découvrant le site inca petit à petit, nous allons de surprises en surprises : c’est énorme et les constructions sont impressionnantes. Les murs d’enceinte de l’ancien fort forment de dents de puma et les blocs dans le angles sont gigantesques – on se demande comment ils ont pu etre taillés et mis en place avec les techniques de l’époque. Les ajustements entre les pierres sont parfaits, pas besoin de ciment !

Les filles ont aussi profité d'une pause pic-nique pour faire un peu de land-art.

On constate aussi que le mix de la culture européenne et celle en place quand les conquistadores ont débarqué n'est jamais très loin :

Finalement la visite nous prend presque toute la journée et on redescend par la Plaza de armas dans l’après midi, fatigués de la balade mais contents !

Lundi 18 juillet – Les billets du Machu Picchu – suite et fin de la saga - et Qoricancha (Cusco)

Lundi matin, Nadj et moi laissons les filles dormir et on arrive peu après 7h à la billetterie du Machu Picchu. La file déborde déjà largement sur le trottoir… Mais le policier à l’entrée nous fait passer directement au guichet en voyant la démarche de Nadj et sa canne (au grand dam de certains touristes qui ne comprennent pas que l’on passe devant eux et nous font de gentilles remarques).

La personne qui nous accueille nous annonce qu’il n’y a pas de réductions pour les personnes handicapées, et qu’Agathe doir payer son billet d’entrée (vu le prix des billets, on essaie quand même de négocier un peu : on nous avait pourtant dit que le responsable serait là lundi matin et pourrait surement faire une réduction pour Nadj non ?)… En discutant un peu on apprend que le responsable n’est pas disponible, et qu’il faudrait repasser un peu plus tard, au risque qu’il n’y ait plus de billets disponibles pour le 21 (et qu’on a déjà nos billets de train). Du coup on lache l’affaire et on achète les billets au prix fort… On arrive même à avoir des places pour le premier créneau à l’entrée du site pour pouvoir y passer la journée complète. Avec le train nous arriverons à Aguas Calientes la veille et repartirons le lendemain.

Après un petit déjeuner copieux, nous partons en balade dans Cusco. Direction cette fois-ci un autre site Inca, mais dont les vestiges sont plus modestes : le temple de Qoricancha, centre de la capitale de l’empire Inca. Il abritait le temple du soleil et de la lune, avant d’être en partie détruit puis transformé en monastère Dominicain. Les murs recouverts d’or, de bronze et d’argent ont été pillés et en partie utilisés pour la rançon de l’Inca Atahualpa (qui avait été capturé par Pizarro et sera assassiné malgré la fabuleuse rançon d’une pièce remplie d’or et deux pièces remplies d’argent).

Nous finirons la balade par une bonne glace !

Mardi 19 juillet – balade dans la ville et le quartier San Blas

Mardi, nous montons par les petites ruelles jusqu’à la Plazoleta San Blas, centre du quartier bohème de Cusco. Nous trouvons surtout que c’est un quartier rempli de boutiques pour touristes. Nous rentrons tôt à l’hôtel pour nous reposer et mettre à jour les cahiers de voyage, dans le calme du patio.

Nadj profite aussi de cette après-midi tranquille pour faire un peu de maintenance au niveau capillaire ! On verra sans surprises sur les prochaines photos que Babé a bien des talents !!!

13 juillet : Puno, le retour…

Nous retrouvons la ville de Puno, qui ne s’est pas embellie depuis la dernière fois. Les façades ne sont toujours pas finies et les fers à bétons n’ont toujours pas été coupés et dépassent de quasi chaque toiture. On se fait alpaguer par un chauffeur de taxi « officiel » dans le terminal terrestre et on se retrouve entassés dans une minuscule voiture, les sacs sur les genoux, pour entendre vanter les avantages des tours organisés… Pourtant nous sommes bien décidés à ne plus faire des excursions qu’en « individuel » !

Une fois arrivés au centre-ville, Agathe a pu récupérer son livre et cahier oubliés à l’hôtel précédent et nous retournons au restaurant qu’on connait déjà (Mojsa) et qui ne nous décevra pas. En discutant dans la rue avec des français, on se décide pour aller le lendemain essayer « La table de l’Inca », où on nous promet que l’on peut déguster le meilleur gratin dauphinois d’Amérique du Sud…

14 juillet : Iles flottantes d’Uros

On prend notre courage à deux mains pour refuser les expéditions touristiques proposées par l’hôtel et on marche jusqu’au port lacustre pour prendre un bateau pour les îles flottantes d’Uros. Ça a plusieurs avantages :

-          On évite la tournée des hôtels de bon matin

-          On partage l’aventure avec des touristes Péruviens et une autre famille française et pas in bus d’américains (on n’a rien contre les américains mais bon...)

-          On économise la moitié du prix du tour !

Ceci ne nous empêchera pas cependant de nous faire alpaguer par un gars à quelques dizaines de mètres de l’embarcadère qui nous vendra des billets au même prix mais ne nous laisse pas une bonne impression. Il a essayé de nous arnaquer sur les billets d’entrée aux îles (en fait de réduction pour le handicap de Nadj, on paiera « juste » le prix normal). Ça nous servira de leçon une fois de plus.

On attend patiemment et au soleil que le bateau se remplisse et démarre (les mains dans le moteur, puis un seul régime du démarrage à l’arrivée aux îles) après un rapide trajet au milieu des totoros (roseaux) nous débarquons sur une île flottante où 4 familles cohabitent.

Le représentant de l’île nous accueille et nous explique comment les îles sont fabriquées, puis nous répartit en 4 groupes pour rendre visite aux familles et apprendre mieux comment ils vivent sur place… En fait on se retrouve face à une mamita larmoyante qui nous explique que leurs seuls revenus sont la vente de leur « artisanat » et essaie de nous refourguer des petits mobiles ou bateau en roseau ou des tissages hors de prix. Un membre du groupe de touriste, pourtant un de ses concitoyens de Lima s’est retourné vers l’auditoire pour dire « it’s very expensive »…

Les filles ont quand même pitié et me demandent quelques pièces pour donner à la famille. J’apprécie leur générosité et leur donne quelques sols. Ça nous laisse quand même un goût amer – il n’y a aucun échange et nous sommes déçus à nouveau de n’être perçus que comme des dollars ambulants.

Nous faisons ensuite un tour « optionnel » (à comprendre, il faut payer en plus) sur les bateaux traditionnels, ou « Mercedes-Benz » comme les locaux les appellent. Ceux-ci ne sont plus fait uniquement de totoros mais à base de bouteilles en plastique ingénieusement recyclées et recouvertes de matériaux plus traditionnels.

On passe devant l’école mais on fait halte à la « capitale des Uros», une île flottante consacrée au tourisme de masse : restaurant touristique et boutiques de souvenirs (au cas où on aurait changé d’avis).

Bon c’est quand même beau et typique… LE clou était la danse d’adieux des femmes de l’île, en tenue traditionnelle, qui se termine par les chants et chorégraphies de « Vamos a la playa ». Enorme.

De retour à l’hôtel, on se décide pour aller explorer le belvédère du dindon volant que l’on a repéré le matin depuis la verrière sur les toits…

Sur le chemin, bien raide, des locaux nous mettent en garde sur la mauvaise fréquentation du lieu lorsque la nuit tombe, et Nadj a un peu du mal avec la pente… Mais après une bonne volée d’escaliers (on a oublié de compter les marches mais on n’y retournera sûrement pas), et être rassurés par la présence d’une voiture de la Police touristique, on arrive au pied de la sculpture de l’oiseau sacré… On peut même monter dans son piédestal pour faire un selfie et quelques photos du lac sous les lumières du soleil couchant. Pas mal en fait !

On redescend à temps pour le feu d’artifice du 14 juillet de l’alliance française et on se précipite à la Table de l’Inca pour nous réchauffer et nous régaler. Le patron est super sympa, et la cuisine fusion franco-péruvienne est une réussite gastronomique…

Ce n’est qu’en rentrant à l’hôtel que nous apprenons les tristes évènements du feu d’artifice de Nice. Quel gâchis…

Vendredi 15 juillet : Tours funéraires de Sillustani

Pour éviter les hordes de touristes, nous prenons un taxi pour aller visiter les tours funéraires de Sillustani le matin (tous les tours sont l’après-midi)... Du coup nous avons le site pour nous seuls. Ces tours funéraires, allant jusqu'à 12m de haut sont impressionnantes. Les familles y étaient enterrées sous forme de momies. 

Avec les lagunes et lacs environnants, cela fait une très jolie balade !

Nous sommes tellement bien dans l’hôtel excentrique La Cupula / Las Olas avec vue sur le lac qu’on décide de d’y poser quelques jours... Ça tombe bien car on aime bien la Bolivie ! Les filles quant à elles sont ravies car elles ont bien sympathisé avec les Alpagas de l’hôtel !

En plus, ca nous permettra de mettre à jour le blog, les cahiers de voyage des filles et de leur apprendre la division euclidienne – au passage on s’y replonge nous aussi car c’était enfoui bien loin au fond de notre mémoire !

Avec la mini cuisine, on a notre petit chez nous et pendant que Nadj et Agathe regardent la finale de la coupe d'Europe de foot, Camille et moi on fait des crèpes... Miam miam !!!

Copacabana est une petite cité balnéaire sur la côte Bolivienne du lac, rien à voir avec Puno et ses 180000 habitants. Le weekend, les Boliviens vont pique-niquer sur les berges du lac, et les pédalos-cygnes et scooters des mers font des ronds dans l’eau sans intermittence. On va nous aussi aller se promener sur les berges pour profiter de l’animation et du paysage.

Après quelques jours de repos et de ré-acclimatation à l’altitude, on monte au Cerro Calvario, et malgré les déchets qui le recouvrent partiellement (notamment les milliers de bouteilles en plastique Coca et Inka Cola… ) on profite de la vue à 360°. Un petit challenge pour Nadj mais « con calma », on y arrive !

On finit notre journée par un bon feu de cheminée (spécialité Babé) et une lecture de "20000 lieues sous les mers"... sous la couette!!

Mardi 12 juillet – Isla del Sol

Pour notre dernier jour en Bolivie, nous partons pour l’Isla del Sol. Sur les conseils de Pierre, on débarque sur la partie Nord de l’île pour aller se balader jusqu’aux « ruines » Inca. Il ne reste pas grand-chose en fait, mais le paysage à lui seul vaut les efforts. On voit au loin les sommets enneigés de la Cordillera Real et notamment le Cerro Ancohuma (environ 6400 m).

Nous reprenons ensuite le bateau pour débarquer sur la partie Sud de l’île et son escalier Inca de plus de 500 marches. La vue en haut est à couper le souffle mais il reste un petit goût amer donné par toutes les familles échelonnées le long du sentier et mendiant sans scrupules – les enfants interpellent le touriste « Foto con el baby llama… » (moyennant finance bien entendu). Déjà que dès le débarquement dans chacun des villages il faut payer un droit d’entrée, là, on se sent vraiment pressés comme des citrons. Finalement nous sommes contents de ne pas passer la nuit sur place. Nous aurions aimé participer au développement de l’île mais là, nous avons vraiment l’impression de n’être vu que comme des dollars ambulants.

13 juillet – Départ de Copacabana et arrivée à Puno

On quitte aujourd’hui Copacabana et notre super hôtel de « La cupula » pour rejoindre encore une fois le Pérou...

Camille doit dire adieu à son copain l'Alpaga.

Pour ne pas se mettre trop la pression de bon matin, on a choisi des billets pour le bus de 13h30… Du coup on profite de la matinée pour aller découvrir la cathédrale de Copacabana avec ses coupoles et mosaïques mauresques, mais surtout la file des voitures fleuries et à bénir par les curés à casquettes américaines… Tout un folklore !

Le passage de la frontière se passe sans esclandres, pas comme pour certains collègues touristes qui ont perdu leur papier vert de l’immigration et se voient contraints de payer une amende salée qui leur permettra d’obtenir leur tampon de sortie du pays… Comment mettre à nouveau les touristes à contribution pour renflouer les caisses de l’état !!!

Nous refaisons le parcours de Copacabana à Puno, en sens inverse et surtout sous le soleil !

Comme le site de Tiwanaku semble valoir le détour, nous prenons un taxi pour nous emmener jusqu'à la frontière de Desaguadero, où un collègue Bolivien nous attendra pour nous amener visiter le site. Nous retraverserons à nouveau la frontière pour remonter jusqu'à Copacabana dans la même journée...

Le plan paraissait top. Dans les faits: on s'est réveillés sous la pluie à Puno... Pourvu que le ciel se dégage pour les visites !

Et en discutant avec Roberto, notre chauffeur, nous apprenons que l'on ne peut pas rentrer 2 fois dans la même journée en Bolivie: nous allons faire tamponner nos passeports à Desaguadero lors de notre sortie du Pérou / entrée en Bolivie, mais au retour on passera en clandestin, jusqu'à Copacabana... Bon je n'aime pas trop ça mais aparemment on n'a pas vraiment le choix !

Roberto est très loquace et nous explique la vie familiale chez les Quechua et notament l'impossiblilité de se métisser avec les Aymaras...

Premier arrêt au village de Chucuito, où l'on peut admirer les phalus géants du temple de la fertilité. Les femmes qui ont du mal à avoir des enfants peuvent s'assoir et méditer sur le plus petit d'entre eux. Il y en a même sur le clocher de l'église voisine !!!

On remonte vite en voiture cas sous le crachin, ça caille ! Mais on s'arrête quand même regarder les exploits du jardinier municipal !

Nous allons ensuite nous arrêter au site archéologique d'Aramu Muru, ensemble rocheux sacré pour les Aymaras. Beaucoup de cérémonies ont lieu ici, et une médiation à la porte sacrée permettrait d'obtenir des miracles... A voir...

Au village de Pomata (qui tient son nom du fait qu'il était peuplé de pumas avant qu'ils soient décimés), l'Iglesia de Santiago Apóstol a été construite, et la coupole est en marbre Italien, venu par bateau jusqu'à Lima puis monté à dos d'ânes jusqu'aux rives du Lac Titicaca.

Avant d'arriver à la frontière, nous essuyons quelques flocons de neige. Le changement climatique préoccupe les Quechuas et Aymaras autour du lac Titicaca. Normalement il ne pleut qu'à partir du mois de septembre.

A Desaguadero, les formalités prennent un peu de temps et Willy nous attend. On traverse cette ville-frontière à pieds pour rejoindre Willy et notre deuxième van coté bolivien. Une étrange activité de vélos-taxis, piétons, pick-ups qui vont et viennent dans un sens et dans l'autre donne à cet endroit une atmosphère bien spéciale...

Changement de "movilidad" comme ils disent, et direction Tiwanaku ! Nous avons de la chance, le temps s'est amélioré et nous pouvons profiter des vestiges en étant quasi seuls sur le site.

Sur le chemin du retour, je stresse un peu en passant la frontière sans faire tamponner nos passeports, mais personne ne nous demande rien : le poste frontière est déjà fermé... On passe donc notre deuxième frontière à pieds de la journée (!) et sous la pluie battante, nous rejoignons Copacabana.

Nous n'avons qu'à passer et prendre un taxi pour notre hôtel ! En fait ce sera l'un des plus beaux du voyage (pour l'instant), avec vue sur la baie de Copacabana et cheminée dans la chambre.

Et, comble du réconfort, le restaurant propose de la fondue au gruyère :-)