Cratère de Maragua - 11 Juin

Journée à Maragua

Après pas mal de réflexions sur le moyen à employer pour visiter un peu les espaces environnant Sucre, on décide finalement de faire un « tour » avec une agence de tourisme… Laquelle ?? On va d'abord en voir une au hasard, lui expliquant que vu mon handicap et le fait qu’on soit avec des enfants, on préfèrerait avoir un tour privé. Ils nous proposent un tour d’une journée qui nous semble très bien : descente du chemin de l’Inca, visite du « cratère » de Maragua, balade vers les cascades ou sources chaudes. Le prix est très abordable et on se prépare à y aller le samedi puisque les filles sont à l’école la semaine et qu’on part dimanche pour Potosi.

Finalement, grâce à TripAdvisor et au LP, on se décide pour un autre « Tour Privado » avec Condor Trekkers, qui nous ont séduits par leur organisation à but non lucratif. Tous les bénéfices sont utilisés pour aider les populations locales. Le tour d’un jour englobe :

-          Petit déjeuner au Condor Café à 7h pour nous assurer d’avoir le temps de faire toutes les visites

-          Visite de la chapelle de Chataquilla, à l’endroit où le chef de la rébellion Indigène s’était fait assassiner par les Espagnols

-          Descente du chemin de l’Inca

-          Déjeuner dans le cratère de Maragua et visite d’une famille d’indiens Jalq’a dans le village de Marawa

-          Rando pour voir les traces de dinosaures sur le site Niñu Mayu

-          Retour en passant par le village de Quila Quila pour faire une boucle complète

Le tour coûte le double mais notre côté philanthrope se fait séduire par le côté visite de famille et agence à but non lucratif… De toutes manières, le double reste quand même un coût raisonnable pour des Européens.

Bon finalement, 4 personnes supplémentaires (3 touristes Australiens et Angelo, un bénévole Bolivien, tous très gentils ceci dit) nous rejoignent au petit déjeuner et se joindront à nous pour le tour. Bon, ça nous fera faire des économies mais le tour n’est plus si personnalisé que ça…

On décolle assez tard, et première surprise : le 4x4 est en fait un minibus identique aux bus de ville de Sucre… Espérons que la route soit bonne !

Une fois arrivés à la chapelle de Chataquilla, notre guide nous explique la double religion locale : catholique et Patchamama. La vierge serait apparue à cet endroit-là à une jeune fille (tiens tiens un goût de déjà vu Lourdesque !), sous la forme d’une vierge de Guadalupe (avec sa cape en forme de montagne). Les habitants y font régulièrement des offrandes : pierres précieuses ou nourriture et feuilles de coca….

Bon bref avec tout ça on commence à marcher à 10h30. La guide propose plusieurs fois à Nadj de redescendre en bus jusqu’au prochain village car le chemin de l’Inca, que l’on nous avait « vendu » comme de la marche sur une route en pierres n’est finalement pas si praticable que ça : pierres qui bougent, marches inégales, trous et passages étroits… Ben non ! Nadj nous accompagne puisque c’est l’objet du tour privé et accessible !

Le chemin de l’Inca est magnifique mais on ne progresse pas très rapidement… Angelo aide Nadj car la descente dure un peu plus de 3 heures et le chemin n’est finalement pas si facile. Les filles et moi profitons bien et prenons pas mal de photos et les australiens sont contents car ils peuvent s’arrêter autant qu’ils le veulent pour profiter J

Une fois arrivés en bas, le bus nous attend pour nous amener à Maragua et c’est magnifique. La route est cependant un peu poussiéreuse et les fenêtres du bus ne ferment pas bien… Le conducteur lui reste imperturbable et conduit « con calma » :-)

A Maragua, on fait un repas gargantuesque sur la terrasse d’un « musée du textile », puis on va voir une indienne qui tisse à ses heures perdues… On n’a pas très bien compris la technique, mais c’est impressionnant : elle connait les motifs par cœur. Ceux-ci sont transmis de mère en fille depuis des générations. La guide fait ensuite des pieds et des mains pour récupérer les clés du « musée du textile », qui est en fait une chambre d’hôtes avec une petite vitrine contenant quelques pièces tissées à vendre à un prix exorbitant (reflétant le temps passé par les femmes du village, 5 à 6 mois de travail en moyenne) … Bon le temps nous y semble un peu long et personne ne casse sa tirelire de voyageur au long cours.

Lorsqu’on arrive au départ du sentier pour les traces de dinosaures, il est presque 5 heures et la nuit ne va pas tarder à arriver… La balade prend 2 heures aller-retour et la guide insiste bien sur le fait que le sentier est étroit et donc déconseillé pour Nadj. On est un peu dégoûtés car on avait bien précisé nos attentes et capacités avant de réserver le circuit, mais vu le temps qu’il reste Nadj ne peut pas se permettre de venir en faisant de petites pauses régulièrement. Il reste donc avec le chauffeur de bus pendant que le reste de la famille va faire la balade avec le groupe.

La balade est plutôt sympa, on rencontre Flora qui garde ses moutons et traversons un hameau typique avec four à pain, tas de blé par terre et lessive qui sèche sur les rochers au bord du mince cours d’eau.

Les traces de dinosaures sont plus accessibles qu’à Cal Orko et on peut les toucher… Mais vite il faut repartir car la luminosité baisse et on terminera la balade à la tombée de la nuit !

Pendant ce temps-là, Nadj a discuté avec le chauffeur qui lui explique sa technique pour conduire un minibus sur des pistes de terre défoncées.

Bon ce n’est pas tout, mais il reste plus de 3 heures de route dans la nuit et la poussière ! On est vraiment contents d’avoir choisi de faire la boucle par Quila Quila ;-)

On arrivera un peu tard à Sucre, où on profite de la machine pour laver tout notre linge imprégné de terre avant notre départ pour Potosi, Uyuni et le Sud Lipez !

Grâce à l’air sec de Sucre on peut partir à midi avec tout propre, sec et plié dans nos valises J

Malgré la fatigue et un peu de frustration sur la gestion de notre guide, ça reste une bien belle journée. Nadj est toujours intrigué par la création du cratère (explosion volcanique, impact de météorite ou lac préhistorique selon notre guide, mais ces explications ne nous convainquent pas), et a fait quelques recherches sur le sujet.

C’est un peu ardu, mais il semble que les formes synclinales aient été créées par une onde due à un choc électromagnétique.

Petite discussion sur les cratères et les traces de dino

 Source : Le blog de Nico (http://nicolaspettini.com/)

Comments

[Esther]

Bonjour, je suis en train de préparer mon voyage Bolivie /Perou et je souhaiterais intégrer ce tour à mon programme. Pouvez-vous m'indiquer le coût par personne ? Nous serons 5. Merci pour votre réponse. Et félicitation pour vos articles qui nous donne envie d'y être 😀 cordialement Esther