San Pedro de Atacama - 18-25 juin

18 juin – 19 juin: Arrivée à San Pedro

Arrivée en début d’après-midi après les formalités douanières. Notre minibus veut nous amener directement à notre point de chute, il nous demande donc le nom de notre hôtel…  Bah, on a loué une cabaña sur Air BnB donc pas d’hôtel, quand nous étions encore à Uyuni, la propriétaire voulait connaître le nom du transporteur pour nous accueillir, ça nous semblait donc rouler comme sur des roulettes…

En fait c’était à notre agence de se débrouiller et nous amener à notre « casa campestre » sans adresse…. Notre chauffeur se débrouille tant bien que mal et nous arrivons à destination.

Une petite douche et on file manger un bout dans le village de San Pedro de Atacama.

C’est LE village touristique du nord du Chili et dans la rue Caracoles, c’est en enchainement de restos / agence proposant des excursions / boutiques de souvenirs et d’art. Dans le centre du village, les maisons sont en adobe, et forme un ensemble assez uniforme et harmonieux avec les devantures et panneaux en bois gravé. L’église notamment est charmante, en adobe et bois de cactus.

 Le volcan Licancabur, que nous avons découvert hier par son côté bolivien, veille sur le village. pas très loin.

Devant tant de choix, notre sélection se portera sur le restaurant avec une jolie terrasse et un groupe jouant de la musique brésilienne… Bienvenue au Chili :-)

Nous profitons de nous poser un peu pour enchainer les lessives, reprendre les cahiers de voyage des filles et leur faire la classe… Aussi pour récupérer des 3 derniers jours entre 3600m et 5000m d’altitude et -20 et 10°C. Un peu de sieste et de bonnes nuits avec une couette ne sont pas de refus !

21 juin : Valle de la muerte à vélo

Sur les conseils avisés de Guillemette et de Pierre et sa famille, nous partons à l’aventure et sans guide pour une journée ! On loue des vélos pour visiter la Valle de la Muerte (en fait à l’origine la Valle de Martes, mais le nom a été mal compris par les Atacamenos), à quelque 6 km du village.

Une pente douce agrémentée de sillons de sable nous occupera bien toute la matinée, et nous allons mettre 4 heures pour arriver au mirador ! La vue est magnifique, et nous sommes en dehors des horaires de visite des tours et leurs flopées de touristes. On est quasiment seuls.

En chemin nous croisons un Lyonnais plutôt sympa et on pique-nique près du mirador, avec le panorama pour nous seuls. La descente dans le sable amuse les filles, mais s’avère plutôt difficile pour Nadj, qui chute souvent. Le Lyonnais finira par raccompagner Nadj et son vélo jusqu’au village de San Pedro en voiture. Nous le rejoignons vite pour aller manger une glace aux parfums locaux (graines de cactus, baies et graines de fruits du coin)… Regarder la carte de Babalù ?).

22 juin : Valle de la luna au coucher du soleil

 Après une matinée de maths et révisions des conjugaisons, on part avec Sophie, notre guide pour l’après-midi, découvrir la Valle de la Luna.

Elle aborde les visites avec une bonne dose de cultures et ça nous permet de mieux nous imprégner de la région. Les formations géologiques des monts de la Cordillère de Domeiko et les volcans Andins ayant encerclé la mer formant aujourd’hui le salar d’Atacama, les minerais enfermés dans ces chaines de montagne etc.

A l’entrée de la Valle de la Luna, nous explorons les cavernes de sel, puis direction les sculptures de sel « Tres Marias » et enfin le coucher de soleil depuis la grande dune… C’est quand même grandiose et Sophie accroche super bien avec les filles. Du coup elle nous dégote une super promo pour sa visite du lendemain aux Piedras Rojas et autres lagunes de l’altiplano côté Chilien. C’était au début un « tour » proposé par toutes les agences avec force photos retraitées « en rouge » pour le promouvoir. Du coup, on préférait éviter ce tour plutôt cher et qui nous semblait un attrape-nigaud pour touristes. Vu le rabais proposé par Eva (la fille de l’agence) et le fait que les journées passées en dehors de notre cabane en tôle sont bien plus intéressantes, on s’est décidé pour y aller, bien nous en a pris !!!

23 juin : Piedras Rojas

Départ au petit matin et à la frontale pour arriver au salar d’Atacama au lever du soleil. Celui-ci, à l’inverse du salar d’Uyuni, est très « travaillé », comme labouré. Sophie nous explique que le salar d’Uyuni est arrosé chaque année à la saison des pluies, ce qui permet lors de l’évaporation, d’obtenir une surface bien plane et cristallisé sous la forme d’hexagones. A Atacama, il pleut en moyenne 1mm par an, et sa position au plus près du tropique du Capricorne a assuré un dessèchement du fond marin, la croûte de sel, allant jusqu’à 1230m d’épaisseur (A VERIFIER), n’a ensuite jamais eu l’occasion de s’aplanir en se diluant dans la pluie.

Après un super petit déjeuner en plein air, nous repartons en direction des Piedras Rojas, clou de la visite.

Nous traversons le désert d’Atacama, le plus aride du monde, ponctué de quelques villages oasis le long de rares ruisseaux. Les Incas avaient implémenté la culture en terrasse mais les conquistadors ont tout détruits à leur arrivée pour empêcher que les indigènes puissent être autosuffisants.

Une fois arrivés à la lagune des Piedras Rojas, c’est quand même bien beau… Une coulée de lave vient se perdre dans l’eau turquoise, par contre il y a du vent et ça caille ! On sent bien qu’on est au-dessus de 4200m.

Sur le chemin du retour on s’arrête aux lagunas Miscanti y Miñiques, au bleu profond, puis aux villages de Socaire et Toconau et au croisement du chemin de l'Inca et du Tropique du Capricorne.

Sophie a bien sympathisé avec les filles et les adieux sont difficiles… Elle nous invite même à rester chez elle si on veut prolonger notre séjour à Atacama ; nous resterons jusqu’à samedi, fête du village de San Pedro. On avait envisagé de quitter le village vendredi soir, mais les billets de bus ont doublé en 24h… Du coup nous avons pris les billets pour samedi soir. Eva (de l’agence) nous accueillera avec le sourire et le WIFI après qu’on ait rendu les clés de notre palais en tôle et jusqu’au départ de notre bus. Ça fait plaisir de voir que malgré l’ambiance hyper touristique du village, nous pouvons trouver chaleur et solidarité chez les commerçants J

Nous avons la même sensation avec nos voisins, avec qui la conversation se déride, après un premier contact où notre voisin nous a ouvert la porte que l’on avait claquée avec les clés à l’intérieur… Les filles ont aussi improvisé un match de foot avec les voisines de notre âge !