Machu Picchu - 20-22 juillet
Mercredi 20 juillet : voyage vers Aguas Calientes
Ayant acquis tous les sésames (billets de train, billets d’entrée sur le site du Machu Picchu, nuits d’hôtel à Aguas Calientes), c’est le départ pour le « rêve » de Babé ! Notre train part de Ollantaytambo ; on prend donc un taxi depuis notre hôtel vers le quartier d’où partent les « collectivos ». En arrivant, l’équipe des conducteurs (taxis, collectivos, etc) nous convainquent que notre timing pour notre train est un peu chaud et qu’il vaut mieux prendre un taxi… Vrai ou pas ? De toute façon, à 4, la différence de prix n’est pas énorme, on prend donc cette option, et c’est parti pour une longue descente (de 3300 à 2700m) avec, au loin, les sommets enneigés de la Cordillera Real, qui doivent être bien hauts pour avoir de la neige sous ces latitudes (13° sud) !
On arrive tranquillement dans les temps à la gare d’Ollantaytambo, où on attend notre train « Inca Rail » qui nous mènera à Aguas Calientes. Il arrive après quelques temps et on se réjouit du confort de notre carré familial : sièges en cuir, plafond vitré, à 330 dollars US aller/retour à 4, voilà une solution pour Guillaume Pépy !!!
Pendant les 2 heures du trajet (et oui, on n’a pas de TGV !), on s‘enfonce tranquillement dans la vallée du Rio Urubamba pour finir à notre destination du jour à 2100m, au milieu d’une vallée bien encaissée.
A la gare, on traverse un couloir de marchands de couvertures, bibelots, cartes postales (no gracias, no foto con el baby alpaga !) pour voir enfin la lumière et les rues d’Aguas Calientes qui est bien le « Gringo land » auquel on s’attendait où les bars succèdent aux marchands de souvenirs et restaurants. On trouve assez vite notre hôtel où le réceptionniste très sympa nous indique où acheter les billets pour le bus vers le Machu Picchu (on est à 7km). Il nous prévient aussi que le billet A/R est à 24 dollars ! Bon… on n’a pas vraiment le choix à part si on rentre à Cusco, donc on s’acquitte de payer notre ultime droit (les filles payent en fait demi-tarif et Nadj le prix péruvien) puis on s’offre une petite balade. Finalement, ce bled n’est pas si moche si on évite la rue centrale, de grandes parois plongent dans la rivière. Les filles vont ensuite se baigner dans les eaux thermales.
Après un bon repas (Tree House), on va vite se coucher car demain est un grand jour : lever à 4h30 pour monter vers la fameuse cité inca !!
Jeudi 21 juillet : Machu Picchu
Cette journée commence avant le jour même : on veut prendre l’un des premiers bus qui montent (de mémoire, il y a une vingtaine de bus de 30 places qui se relaient pour monter et redescendre les 7km de piste en terre entre Aguas Calientes et le site. On part un peu après la majorité des gens de l’hôtel mais devant la queue de 200 ou 300m de gens qui attendent pour monter dans un bus, on a un atout maître : on a demandé la vieille aux gens du staff comment faire si on ne peut pas trop rester debout bien longtemps… On nous a dit de venir directement au guichet d’embarquement pour monter dans le premier bus qui passe ! On ne se prive pas et nous voilà en route.
Encore quelques queues, contrôle des billets à l’arrivée et nous voilà lâchés sur immense cité de pierre presque intacte (eh oui, les espagnols du XVIième siècle ne l’ont jamais trouvé, ils n’ont donc rien pu détruire et seul le temps (et les touristes) ont altéré ce superbe témoin du passé.
On a pas mal de cheminements possibles (les péruviens ne sont pas des dieux de la signalisation ni des panneaux explicatifs). On choisit de suivre un contingent visiteurs qui sont (très) nombreux, mais vue l’immensité du site, ça n’est pas très gênant, à part les shorts et débardeurs fluo des américaines du nord qui se voient de très loin, hein Babé ?!).
Du coup, on arrive près d’une petite maison (la hutte du gardien des morts), avec une petite pelouse pour s’asseoir, avec vue surplombante sur l’ensemble ! LE TOP !!!
On passe un bon moment là, admirant les rayons du soleil qui plongent doucement et éclairent petit à petit l’ensemble.
Je pense au premier « homme moderne » (l’archéologue américain Hiram Bingham) qui a découvert ce site et qui a dû se taper quelques bonnes hallucinations en arrivant… Je lève les yeux, perdu dans mes pensées quand je croie voir une crête se dédoubler. Je croie à un « bug » de mes yeux, ferme un œil (François Morel se serait tapé sur la tête pour corriger cette anomalie !). Non, rien d’anormal ici, juste 2 crêtes entourant le site qui ont l’air de se dédoubler. Pas étonnant que les incas aient choisi cet endroit pour construire cette ville / temple / sanctuaire… Les avis divergent. Ce coin est vraiment magique !!!
On repart de notre petite plateforme herbeuse après quelques portraits, projets d’affiches… le tout en profitant d’un arrière-plan assez unique !
Petit à petit le site se remplit de son quota quotidien de visiteurs et nous partons nous aussi à la découverte de l’intérieur de la cité inca… C’est immense et nous prenons notre temps, puisque nous repartirons presque 6 heures plus tard ! (désolé, on a fait beaucoup de photos :-))
De retour à Aguas Calientes dans notre bus de luxe, nous allons goûter les pâtisseries de la Boulangerie de Paris avant d’aller manger et nous coucher tôt !
Vendredi 22 juillet – Aguas Calientes à Cusco
Nous reprenons le train pour Ollantaytambo de bon matin. Outre les super paysages de cette vallée qui s'ouvre à nouveau, on aperçoit marchant en fond de vallée un petit groupe de randonneurs (bien blancs) avec leurs petits sacs à dos. Quelques centaines de mètreS derrière, des gens (moins blancs) avec d'énormes sacs jaune fluo. Sans aucun doute leurs porteurs sur le trek vers le Machu Picchu. Bizarre pour un trek de 5 jours max... No comment.
En arrivant à destination, nous profitons d’être là-bas pour visiter la citadelle… Rien à voir avec le Machu Picchu mais c’est impressionnant quand même !
Il fait bien chaud quand nous retournons à la gare récupérer les bagages que l’on a laissé au stand d’une vendeuse de souvenirs et pique-niquer à l’ombre. Plusieurs taxis nous proposent leurs services pour rentrer à Cuzco et on se met d’accords avec un jeune Péruvien qui a l’air plutôt sympa. En chemin nous nous arrêtons visiter le site de Moray et les salineras de Maras.
A Moray, les Incas avaient réalisé des terrasses concentriques, à priori pour étudier l’effet du climat et des semences sur la qualité des cultures – un premier laboratoire agricole en somme.
Les Incas avaient aussi découvert que l’eau d’une des sources de Maras était salée. Ils ont donc réalisé des bassins en terrasse pour permettre l’évaporation de l’eau et la récolte de sel rose. Ces salines sont toujours en activité aujourd’hui. En fait la montagne est remplie de sel et lorsque l’eau de pluie s’infiltre, elle se charge de sel et sort à un seul endroit.
Notre chauffeur est plutôt sympa et on convient qu’il nous accompagne à nouveau dimanche pour aller visiter le reste de la vallée sacrée : les sites près de Saqsaywaman, Picaq, Pikillaqta et Tipon ; samedi, ce sera repos !