Samaipata - 24 au 28 mai

Le mardi matin, on part en direction de Samaipata ; dont le nom Quechua signifie « Repos en altitude ».

L’employé du résidencial où nous logeons à Santa Cruz de la Sierra nous conseille de prendre un taxi jusqu’à la gare bimodale. Le taxi a des doutes, et une fois arrivé demande confirmation à des collègues… Les truffis pour Samaipata partent en fait de l’autre bout de la ville !

Une fois arrivés, nous attendons quelques temps que le truffi soit plein pour partir. 3 autres personnes partagent le van avec nous ; Camille monte à l’arrière avec un autre couple, et s’endort rapidement sur l’épaule de la dame qui du coup n’ose plus bouger !

Les paysages rencontrés sont magnifiques, nous remontons une vallée verte et parsemée de falaises à la roche rouge. La route quant à elle a certaines sections en travaux, ce qui n’est pas du luxe…

En arrivant, Lynda, notre hôtesse canadienne nous accueille chaleureusement et nous pique niquons dans son charmant jardin fleuri. Dans l’après-midi, nous nous baladons dans le village pittoresque et l’ambiance est un peu étonnante. Il y a vraiment beaucoup d’étrangers installés ici, et les rues sont saturées d’agences et de restaurants pour gringos. On se croirait presque sur la rue Manuel de Barcelonnette mais en Bolivie ! Nous entrons dans une agence où nous sommes accueillis par une bolivienne, Nancy, et planifions avec elle une sortie dans les « Volcanos » du parc Amboro voisin pour le lendemain.

Mercredi, le temps est sublime, et nous rencontrons Santiago, notre guide colombien. Il nous emmène faire une randonnée dans le parc Amboro, autour de « los Volcanos », qui en fait se révèlent ne pas être du tout des volcans mais des montagnes en forme de pain de sucre dont l’allure a rappelé des volcans aux premiers explorateurs ! Santiago aménage la balade pour que cela soit adapté à Nadj et on peut profiter de sentiers et paysages pour nous tous seuls… C’est magnifique et cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas fait une bonne sortie en montagne.

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons visiter « El Fuerte », un énorme site Inca, transformé en fort par les premiers conquistadors. Nous sommes à nouveau seuls sur le site, à profiter de la lumière de la fin de journée. Une atmosphère particulière se dégage de cet endroit magique.

Nous rentrons fatigués mais comblés… Et avons vraiment bien fait d’enchainer les 2 visites car il pleut ensuite sans arrêt jusqu’à notre départ samedi soir ! Et sous la pluie, Samaipata est un peu boueuse !

Lynda est adorable, nous sert de l’eau chaude pour faire le café / thé et notre « cabana » est confortable mais non chauffée… Quand on reste à l’intérieur à faire l’école et les cahiers de voyage, c’est cozy mais on apprécie les cheminées dans les restaurants.

Vendredi, c’est l’anniversaire de Nadj et aussi la fête des mères en Bolivie. Ici, ce jour revêt un caractère spécial car il ne s’agit pas d’une énième fête commerciale mais d’une commémoration de la lutte des mamitas boliviennes qui ont collaboré à l’indépendance du pays contre les soldats espagnols dans la région de Cochabamba.

En allant faire quelques courses pour le piquenique et espérant trouver un petit cadeau pour Nadj, je retrouve Nancy qui part faire des gâteaux pour ses commandes de la fête des mères (elle travaille à l’agence et a sa propre pâtisserie). En chemin on discute un peu, elle m’explique les fondements de la fête des mères et elle propose de faire un gâteau pour fêter l’anniversaire de Nadj. Il sera prêt à 17h, elle l’amènera à l’agence… Il pleut des cordes mais à 17 heures, je suis à l’agence (« je pars acheter des biscuits pour le goûter ! ») mais Nancy est désolée, le gâteau n’est pas encore suffisamment refroidi pour faire la décoration à la crème… J’attends une demi-heure, mais finalement elle me demande de repasser vers 18h30 – Ah la notion du temps en Bolivie ;-) Un peu tard pour le goûter mais bon… J’y retourne, toujours sous la pluie, avec Camille et on ramène fièrement un beau gâteau au chocolat et aux fraises tout beau tout plein de crème. Une fois arrivés dans notre cabana, on essaie de cacher le gâteau pour l’amener sur la table, et… Camille en enlevant son manteau trébuche et fait valser le beau gâteau par terre… CATASTROPHE !!!!

Bon on le récupère et on le retourne, mais il est un peu tout écrasé et l’ambiance un peu plombée par les cris et pleurs L On offre quand même à Nadj son petit cadeau (jeu de dés dans une petite housse en tissu bolivien) et on part au restau.

Samedi, il pleut une grande partie de la journée à nouveau. On brave les éléments pour aller au marché de Samaipata acheter des chaussettes chaudes en prévision de notre nuit dans le bus en direction de Sucre. On attend le bus au restaurant « El nuevo tourista »… Qui est à l’horaire Bolivien lui aussi (1 heure de retard pour le départ du bus).